Après avoir révélé Dalakhani et Bago par le passé, lauréats quelques mois plus tard du Prix de l’Arc de Triomphe, le Critérium International était enlevé l’an passé par Ectot. Ils seront neuf à prétendre à sa succession, dont une pouliche, Alea Iacta, impressionnante dans le Prix Thomas Bryon.
Passer du coup de folie au coup de génie. Telle était la situation de Maxime Guyon à l'issue du Prix Thomas Bryon (G.III) le 9 octobre dernier ici-même. En effet, nombre d'observateurs ne donnaient pas cher de ses chances lorsqu'il a pris seul l'option de l'extérieur dans le dernier tournant avec sa partenaire Alea Iacta (9 - Maxime Guyon) alors que ses trois rivaux empruntaient le chemin de la corde. Et pourtant ! Six longueurs ont sanctionné la supériorité de la pouliche d'André Fabre. Le jeune jockey déclarait alors : « Avec les pluies d'hier, la piste est devenue souple et meilleure en dehors. Avec son entraîneur, nous avions prévu de faire comme cela. Elle est très bonne et facile à monter. Elle a un très beau physique et possède encore de la marge. » Devancée ce jour-là, Christiane Head-Maarek affirmait : « Si la gagnante est au départ du Critérium International, il n'y aura pas de course. » Voilà un sacré compliment qui explique que nombre d'entraîneurs au départ craignent la fille d'Invincible Spirit.
L'opposition devrait logiquement venir de Vert de Grèce (4 - Umberto Rispoli), dauphin d'un certain Gleneagles dans les Futurity Stakes au Curragh (G.II). Certes l'élève de Roger Varian n'a pas été revu depuis le 24 août et il découvre la distance mais, vu les résultats obtenus par son rival depuis (lauréat de groupe I au Curragh avant de perdre le bénéfice de ses efforts sur le tapis vert dans le Prix Jean-Luc Lagardère), il semble délicat de le négliger. Comme souvent, les éléments venus d'Outre-Rhin sont à surveiller de près et Sherlock (5 - Andrasch Starke) ne déroge pas à la règle après un accessit dans un groupe III à Cologne. Miroslav Rulec indique : « Il reste sur une très bonne performance. Il a besoin de terrain lourd pour fournir son exacte valeur. Je compte sur lui. » Autre entraîneur relativement confiant, l'espagnol Christian Delacher-Sanchez concernant le supplémenté Wag'n Tail (8 - Stephane Pasquier) : « Il a bien évolué depuis sa victoire dans la listed Prix Hérod et, vu qu'il n'y a pas d'épouvantail au départ, si ce n'est la pouliche d'André Fabre, cela vaut le coup d'essayer pour voir ce qu'il est capable de faire. » Enfin, on se souviendra que Burnt Sugar (2 - Mickaël Barzalona) concluait tout près dans le Prix Jean-Luc Lagardère, sachant qu'il est une nouvelle fois rallongé.