Uhlan du Val a fait ses premières classes dans les prix de série. Mais au fil de ses sorties, le champion entraîné par Cédric Mégissier s'est immiscé parmi les meilleurs éléments de sa génération. Sixième de l'épreuve reine l'an dernier, le fils d'Isléro de Bellouet paraît capable de faire beaucoup mieux cette année...
C'est le 16 août 2010, sur l'hippodrome d'Enghien, qu'Uhlan du Val a effectué des premiers
pas remarqués en compétition. Ce jour-là, en effet, il se classait troisième,
au prix d'une séduisante fin de course. Disqualifié au départ lors de ses deux
sorties suivantes, il bouclait cependant ses parcours avec d'évidentes
ressources, montrant qu'il avait la pointure. C'est à Pontchâteau qu'il a ouvert
son palmarès, en mars 2011, surclassant l'opposition. Cédric Mégissier a alors pris la décision de le mener sur la grande
piste de Vincennes, où il s'est bien comporté à deux reprises. Essayé au niveau
groupe III, dans le Prix de Falquemont,
il a fait belle impression, terminant quatrième, malgré une faute en début de
parcours.
Son premier succès de groupe a eu lieu le 20 avril 2012, à l'occasion du Prix Gaston Brunet, disputé sur la
petite piste. Dans la foulée, il a tenté sa chance dans le Critérium des 4 ans, sans ses fers. Malheureusement, le fils d'Isléro
de Bellouet est retombé dans ses travers, étant disqualifié dans le tournant
final. Il a cependant rapidement remis les pendules à l'heure, enlevant coup
sur coup deux épreuves de groupes, montrant qu'il fallait le considérer comme l'un
des meilleurs éléments de sa génération.
Il a enchaîné les performances de premier plan ensuite, avant de se classer deuxième d'un Mec d'Héripré dans le Critérium Continental 2012, trottant sur l'excellent pied d'1'10''5. Cette tentative constitue alors sa meilleure sortie au niveau classique, jusqu'à ce qu'il prenne l'accessit d'honneur dans le Critérium des 5 ans l'année suivante. 2013 marque d'ailleurs une période importante dans la carrière du cheval, car devenu adulte, il a perdu sa petite tendance à faire ses fautes. Son succès dans le Prix de Bretagne, face à l'élite de ses aînés, a démontré qu'il fallait le considérer comme l'un des futurs grands de Vincennes.
En 2014, Uhlan du Val a connu des fortunes diverses. Sixième du Grand Prix d'Amérique, étant peu aidé par une piste rendue fouillante par d'intenses averses, il a ensuite échoué du minimum pour la gagne dans le Prix de Sélection (Groupe I), étant seulement devancé par Aladin d'Ecajeul, qui s'élançait cinquante mètres devant lui. Le 22 juin, Cédric Mégissier pensait que son champion tenait enfin son sacre au niveau classique, dans le Prix René Ballière. La joie fut cependant de courte durée, puisqu'après enquête, il a perdu le bénéfice de ses efforts victorieux. N'oublions pas, non plus, la mésaventure du Grand Prix de Wallonie, où, contraint de fournir un violent effort pour se porter en tête de course, il a gêné le crack Timoko. En plus de plafonner dès l'ultime virage, son partenaire a été jugé responsable de la disqualification de l'élève Richard Westerink, se retrouvant mis à pied pendant un mois.
Si les détracteurs ont commencé à dire que cette tentative belge a peut-être mis un coup à Uhlan du Val, la réalité s'avère tout autre. Auteur d'une rentrée des plus plaisantes dans le Prix des Cévennes, il a ensuite échoué de peu pour le succès dans le Prix de Bourbonnais, derrière Texas Charm, qu'il retrouve ce dimanche. Grand malheureux du Bourgogne trois semaines plus tard, il a remis les pendules à l'heure dans l'ultime préparatoire, le « Belgique », s'imposant avec autorité, de bout en bout. Au top de sa forme au bon moment, le fils d'Isléro de Bellouet fait figure de troisième larron en puissance.
Revoir sa victoire dans le Prix de Belgique : https://www.youtube.com/watch?v=IVoyF75aSnI&x-yt-ts=1421782837&x-yt-cl=84359240