Au cours des derniers mois, le scandinave Lionel a pris une toute autre dimension. Samedi, ce fils de Look de Star est capable de frapper un grand coup dans l’une des plus belles épreuves du calendrier du plateau de Soisy, le Prix de Buenos Aires (Gr. II).
Depuis ses premiers pas sur notre sol, le norvégien Lionel a
accompli se sérieux progrès. A l’issue de son désinvolte succès dans le Prix du
Louvre, il y a juste une semaine sur cette piste, son driver, Franck Nivard,
n’y allait pas par quatre chemins : « Il a encore une grosse marge
de progression, lançait-il avec admiration. Il n’a pas fini de gagner !
A l’avenir, il va affronter les meilleurs ! Et c’est en toute logique
qu’il pose ses jalons dans ce Prix de
Buenos Aires (4.150 mètres), qui n’a malheureusement réuni que dix
participants. S’il se présente à seulement sept jours d’intervalle par rapport
à sa dernière sortie, il en faudrait plus pour inquiéter son
éleveur-propriétaire, Goran Antonsen : « L’hiver dernier, il a
déjà bien fait en courant rapproché à Vincennes. Et dernièrement, il a gagné facilement, sans prendre dur. » En cas de victoire, Lionel inscrirait un premier groupe II « tricolore » à son palmarès. S’il
s’annonce comme le cheval à battre, les ambitions de succès sont également
présentes dans le clan de Romanesque. En dernier lieu, ce fils de Love
You a facilement cloué sur place ses rivaux dans la phase finale du Prix de la Manche, ici même. « Il
a gagné à sa main, informe Vincent Martens. On ne lui a même pas
débouché les oreilles et abaissé les œillères. De condition, il est extra. C’est
un surdoué. Mais de temps en temps, il a ses jours. Si « Monsieur »
est bien réveillé, cela va être un drôle de match avec Lionel. Il
est capable de le battre ! Vous l’aurez compris, les deux concurrents
les moins argentés du lot détiennent les clefs de l’épreuve.
Derrière ces deux 5 ans de classe, ils sont plusieurs à prétendre aux
places. Leur contemporain, Duke of Green, qui ne découvrait pas une
tâche facile face à Papagayo, en Norvège (épreuve disputée sur un rythme
effréné), est de retour sur notre sol avec des ambitions. Rappelons que l’hiver
dernier, il ne déméritait pas face aux Anna Mix et Amiral Sacha. Nefertite
Del Rio, qui vient de mieux courir que ne l’indique son classement, Taormina
d’Em, plus très loin de sa meilleure forme pour ce bel engagement, ont des
atouts à faire valoir.
Au second échelon, Athos des Elfes se présente plus dans l’optique pour « oublier
sa course sous la selle dans le Prix Xavier de Saint Palais (juin), apprend
Joël Van Eeckhaute. Il est vrai qu’il n’avait pas eu une course facile ce
jour-là. « Je vais le courir au maximum à l’économie. »
Cependant, ce trotteur de classe garde son mot à dire. Pas très chanceux à
Vichy, Ricimer est capable de se racheter.