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Soleil Marin refait surface

Après une année 2018 difficile, le représentant Godolphin commence la nouvelle saison sur les chapeaux de roue. De nouveaux horizons s’ouvrent à lui.

Il y an un an, il terminait dernier. Douze mois plus tard, Soleil Marin domine le Prix Exbury (Gr. III, 2.000 m) de la tête et des épaules. Preuve que le pensionnaire d'André Fabre est métamorphosé par rapport à une année 2018 où il a eu toutes les peines du monde à gagner sa course (une modeste course à conditions en octobre à Chantilly). Dimanche à Saint-Cloud, le représentant Godolphin avait beaucoup d'atouts dans son jeu : il avait fait sa rentrée à Chantilly et adore le terrain lourd. Après avoir patienté non loin des chevaux de tête, Soleil Marin s'annonce à mi-ligne droite, se retrouvant aux prises avec son compagnon de couleurs, Magny Cours. Dans les cent derniers mètres, il redonne un beau coup de reins pour faire nettement la différence. C'est donc un dixième Prix Exbury pour André Fabre et un jumelé gagnant des « bleus » tandis que le favori, le 10 ans Air Pilot, tenant du titre, complète le podium. Sacred Life et Way To Paris viennent ensuite.  « Il était bien, commente son jockey, Pierre-Charles Boudot, au micro d'Equidia. Il adore ce genre de terrain et il avait fait une jolie rentrée sur la PSF de Chantilly. Il arrivait en belle condition, en plus le déroulement de course a été parfait. C'est un cheval assez courageux, qui a bien réaccéléré quand l'autre nous a passés. Il signe un bel effort dans les deux cents derniers mètres. »A 3 ans, sous les couleurs Fabre, Soleil Marin avait fait naître des espoirs, ce qui lui avait valu d'être acquis par la famille Maktoum pour rejoindre l'entité Godolphin.  Après avoir gagné les Prix François Mathet (L.), puis Noailles (Gr. III), le fils de Kendargent s'était montré incapable de répéter - il avait radicalement échoué dans le Jockey-Club puis dans le Prix Guillaume d'Ornano avant d'être même essayé sur la distance !-, à tel point qu'il avait été castré au début de son année de 4 ans.  Visiblement, c'est une seconde carrière qui s'ouvre à 5 ans pour le pensionnaire d'André Fabre qui ne manquera pas d'engagements sur les distances avoisinant 2.000 mètres. On pense déjà au Prix d'Harcourt (Gr. II, le 7 avril à Longchamp), puis éventuellement au Prix Ganay (Gr. I, le 28 avril).