Les évolutions de cote apportent des enseignements précieux, surtout dans les minutes précédant la course. Les différences entre les cotes du matin et celles du direct sont, en revanche, de moins en moins significatives car les mises effectuées en jeux simples, le matin, deviennent anecdotiques, excepté pour la course du quinté.
Jouez plus au « monté », car il y a moins de
gènes dans le peloton qu'à l'attelage, le déroulement des épreuves ainsi que
les arrivées étant dès lors plus réguliers.
Evitez de jouer sur toutes les courses, car c'est la meilleure manière de vous
ruiner rapidement. Variez vos mises en fonction de vos certitudes.
Remettez vous en cause constamment, car si vous commencez à gagner, vous pouvez
être vite atteint par «l' ivresse des cimes» et rapidement tout reperdre en
baissant la garde.
Soyez plutôt calculateur que flambeur. Enfin, si au terme
d'une période plus moins longue d'apprentissage, vous perdez régulièrement,
n'insistez pas. Vous ne serez jamais un bon turfiste et votre passion risque de
vous coûter très cher.
En résumé, les courses, c'est l'école de la vie.
Au trot, il est impératif de lire les
conditions de courses. Elles stipulent l'âge et le sexe des concurrents appelés
à en découdre, le plafond des gains de la course et celui du recul s'il y a un
rendement de distance.
Par principe, un bon engagement correspond à une course qui tombe à « pic »
dans le programme du cheval. Le concurrent répond alors parfaitement aux
conditions de course, étant soit à la limite de l'engagement, soit parfaitement
engagé au premier poteau. Un bon engagement stipule aussi que le cheval a déjà
fait ses preuves sur l'hippodrome, la distance et la discipline du jour.
Certains concurrents, mal engagés, peuvent disposer en effet de meilleures courses par la suite. Connaître les engagements des courses au trot, notamment durant le meeting d'hiver, s'avère dont très précieux. On peut consulter ces informations sur le site internet du Cheval Français, www.cheval-francais.com
Cette expression est courante, dans le trot, pour évoquer un cheval qui n'a pas les gains en rapport à sa qualité. Ne tenez pas compte de leurs engagements pour vous faire une opinion.
Dans une course intergénérations, il faut privilégier dans une fourchette de gains équivalente, les chevaux les plus jeunes ou ceux ayant le moins couru, à condition que les promotions concernées soient de la même valeur.
S'il existe des spécialistes des deux disciplines, certains chevaux alternent avec bonheur les deux spécialités. Un bon conseil : toujours se méfier d'un cheval venant de bien courir sous la selle et qui revient à l'attelé, ou le contraire.
En schématisant, le meilleur cheval d'une
course ne serait-il pas, tout simplement , le détenteur du meilleur chrono ?
Si les réductions kilométriques sont précieuses pour mieux cerner le potentiel
d'un trotteur, il faut connaître les conditions dans lesquelles ce record a été
réalisé.
Les pistes de certains hippodromes sont très rapides, comme Vincennes, Meslay-du-Maine, Mauquenchy, Caen. Avec sa longue montée et son revêtement abrasif, Vincennes est, à l'inverse, une piste réputée assez lente. Enghien est dans le même cas.
C'est une Lapalissade : il est plus facile de courir vite sur une courte distance que sur un long parcours. Il faut toujours regarder sur quelle distance a été réalisé le meilleur chrono d'un cheval.
Avec le départ à l'autostart (lancé), la réduction kilométrique est améliorée, en moyenne, d'une seconde au moins par rapport à un départ volté.
Lorsqu'un trotteur doit rendre vingt-cinq mètres, il faut qu'il soit plus rapide d'environ huit dixièmes au kilomètre sur 2.175 mètres et de sept dixièmes sur 2.700 mètres par rapport aux concurrents du premier poteau.
Il est toujours intéressant d'analyser une
réduction kilométrique en s'intéressant aux temps partiels de la course. Pour les
hippodromes de Vincennes et d'Enghien, un spécialiste donne ces précieuses
indications. Mais il ne faut pas les prendre, non plus, au pied de la lettre. De très
nombreux trotteurs peuvent finir vite, si la course s'est déroulée jusque là à
un train de sénateur...
De la même manière, lorsqu'une épreuve est divisée en deux, ce n'est pas parce
que les trotteurs du groupe B ont été plus vite qu'ils sont meilleurs. Tout
dépend du déroulement de la course. Fiez-vous plutôt à l'action des chevaux
pour établir des comparaisons judicieuses.
Pour chaque course PMU, est publié un tableau
récapitulatif des « Temps record » des concurrents, du plus rapide au plus
lent, en rappelant la date, le lieu, le temps et la distance sur laquelle ce
chrono a été réalisé.
Quand un cheval vient de battre son record récemment, qui plus est sur
l'hippodrome et la distance de la course du jour, c'est une indication
précieuse sur la (bonne) forme actuelle du cheval.
L'entraîneur est maintenant contraint, au
moment de la déclaration des partants, de dire s'il a l'intention de déferrer
son pensionnaire. Une véritable révolution, qui a considérablement aidé les
journalistes ou parieurs à affiner leurs pronostics ou leurs jeux.
En effet, les trotteurs, dans une écrasante majorité, sont bien meilleurs pieds
nus et nettement moins performants quand ils évoluent avec des fers. Il faut
donc impérativement tenir compte de ce paramètre, lorsque vous étudiez les
performances et jouer, si possible, seulement au moment où avez connaissance de
la décision définitive de l'entraîneur. Celle-ci est connue quelques minutes,
avant la course, grâce à Equidia qui annonce les changements éventuels, par
rapport au programme officiel ou celui publié dans Tiercé Magazine.
En terme de réduction kilométrique, on estime qu'un cheval déferré est meilleur
d'une seconde ou plus quand il court pieds nus.
Dans les quintés et les grandes épreuves notamment, un grand nombre de
participants est annoncé déferré des quatre pieds. Le problème reste donc
entier !
Les plus riches à l'avant
Ces départs lancés, derrière les ailes d'une voiture, permettent d'enregistrer
les meilleures réductions kilométriques. Les places jouent un rôle très
important, pour une raison déjà bien simple : le règlement français stipule que
ce sont les chevaux les plus riches qui s'élancent en première ligne et les
autres, sur un second rideau. Par ligne de départ, on procède ensuite par
tirage au sort.
De 3 à 6 : la bonne pioche
À Vincennes, ils sont neuf par ligne et ces épreuves avec AS se disputent sur 2.100 mètres. Les
places 1 et 2 sont souvent un handicap pour les trotteurs ne sachant pas très
bien démarrer vite, car ils se font envelopper et doivent subir les événements.
Les places 3, et surtout 4, 5 et 6 sont les meilleures. Les places 7, 8 et 9
sont difficiles à négocier, sauf pour les sujets délicats, qui auront plus
facilement la possibilité d'assurer leur départ ou les sujets très rapides,
capables de prendre une meilleure place, rapidement.
Les places en deuxième ligne 10 et 11 sont souvent rédhibitoires, surtout si
les deux concurrents ayant hérité des places 1 et 2 sont de piètres débouleurs.
Les places 17 et 18 ne sont pas très avantageuses.
Sur certains hippodromes, ils ne sont que sept ou huit par ligne et les petits
numéros comme les gros numéros derrière l'autostart ont parfois moins de
conséquences.
L'impression visuelle étant l'un des éléments
fondamentaux sur lesquels fonder son jugement, les jumelles sont l'accessoire
premier et indispensable de tout bon turfiste. Elles apportent des informations
précieuses sur le déroulement de la course et le comportement des différents
participants.
Elles sont toutes aussi précieuses lors de l'avant-course car, au trot, on peut
apprécier l'état de forme des concurrents sur la piste, lors des heats
d'échauffement et les minutes qui précèdent le départ.
Les jumelles permettent de voir plus de choses sur la piste qu'à la télévision
où, cadrage oblige, se succèdent des plans larges et puis des plans serrés. On
peut balayer le peloton de la tête à l'arrière, suivre la progression d'un
cheval, mieux apprécier les allures et la vitesse des compétiteurs, identifier
les gènes. La « vidéo » permettra ensuite de confirmer ou de relativiser ses
impressions visuelles.
Cette séance d'échauffement a lieu, en
général, une heure ou deux avant la course. Parfois, les chevaux sortent deux fois en
piste (à chaque fois à une heure d'intervalle environ). Le premier heat
s'effectue la plupart du temps, en général, à une faible allure. Le second est,
en revanche, plus rapide. On peut apprécier lors de ces essais la souplesse du
cheval, la qualité de ses allures et sa sagesse, surtout quand son driver lui
demande d'aller à fond (sur cent à deux cents mètres).
Si un trotteur se montre fautif au canter, ce n'est pas trop grave. Par contre
s'il manque de souplesse, on pourra faire l'impasse sur ses chances, surtout si
sa cote est basse.
A Vincennes et Enghien, notamment, le public est informé du compte à rebours concernant le départ. Ces derniers moments sont précieux pour suivre l'évolution des chevaux qui, le plus souvent, font des essais de départ. On peut alors apprécier leur vélocité et capacité à s'élancer « sur la bonne jambe », voire leur difficulté à rester au trot. Beaucoup de parieurs attendent ces derniers instants pour conforter leurs opinions et procéder à leurs derniers jeux.
Ainsi, lorsqu'un concurrent qui a l'habitude de courir caché a été contraint de faire son effort nez au vent trop tôt dans le parcours, il faudra évidemment relativiser son éventuel échec, surtout s'il a poursuivi son action presque jusqu'au bout. De même un trotteur obligé de faire le parcours à coté de l'animateur (la place du «mort») ne doit surtout pas être condamné hâtivement, a fortiori si l'animateur était un sujet de qualité.
Evidemment, un concurrent qui s'est imposé après avoir été contraint aux extérieurs, nez au vent, a réalisé une meilleure valeur que s'il a eu une course cachée, surtout s'il a fini la course avec des réserves. Il convient de minimiser la bonne performance d'un trotteur ayant bénéficié d'un parcours sur mesure dans le sillage de l'animateur, et ayant trouvé le passage au moment opportun. Signalons d'ailleurs que courir à l'extérieur mais dans le sillage d'un adversaire, n'est pas pénalisant.
Voir et revoir les dernières courses des chevaux sur son magnétoscope ou lecteur de DVD apporte un « plus ». Aux informations publiées par Tiercé Magazine et aux avis des journalistes spécialisés, vous allez ajouter votre propre opinion et vous exercer l'œil. Plus on regarde de courses, à la jumelle comme sur grand écran, plus on progresse dans sa vision d'ensemble et sa capacité d'analyse. On mémorise de nombreuses informations sur les chevaux et on se familiarise avec les tactiques de course.
Faire le papier consiste à étudier les performances passées des chevaux. Dans Tiercé Magazine, ces performances sont presque toutes accompagnées d'un commentaire concernant le comportement du cheval dans la course. Trois à quatre performances sont publiées par cheval, dont les deux ou trois dernières. Dans le cahier central dédié au Quinté +, le nombre de « perfs » proposées par cheval est plus important. Il s'agit des performances les plus récentes, ou alors de performances plus anciennes, mais représentatives du potentiel du cheval. Rechechez notamment les meilleures courses du cheval sur le parcours du jour. Sur le site internet www.tierce-magazine.com, l'intégralité des résultats de tous les chevaux peut être consultée.
Les lignes directes sont les courses où les
adversaires du jour se sont déjà affrontés. Pour chaque course, le site www.tierce-magazine.com
donne la possibilité de consulter l'historique des confrontations entre tous
les chevaux. Ces lignes ont d'autant plus de valeur si elles se sont déroulées
récemment.
Les lignes indirectes font référence aux courses où les chevaux de la course
étudiée ont affronté un ou plusieurs adversaires communs. Par regroupements
successifs, on peut ainsi ébaucher un classement entre eux. Plus les lignes se
recoupent entre elles, plus elles sont fiables, évidemment.
Cette étude peut paraître fastidieuse mais plus vous pratiquerez, et plus vous
arriverez à hiérarchiser les valeurs des chevaux et à connaître leurs
caractéristiques (meilleur à gauche, débouleur, etc...). En l'absence de lignes,
il faudra évidemment apprécier pour chaque cheval la valeur des concurrents qui
les ont précédés ou devancés lors de leurs courses antérieures.
La connaissance des origines est un plus indéniable, en particulier dans les épreuves pour jeunes chevaux. Il existe des étalons très améliorateurs et d'autres qui le sont moins. Certaines juments se sont déjà signalées par la qualité de leur production, des croisements de sang ont fait leurs preuves. L'expert en origines et mariages pourra ainsi, parfois, faire la différence. Les critères qui suivent (précocité, longévité, vitesse, tenue) s'héritent, en partie, de même que le caractère.
Ce sont des sujets qui se caractérisent par leur aptitude à fournir leur meilleure valeur, très jeunes. Ils ne progressent pas (ou peu) en vieillissant.
On parle de trotteurs qui débutent souvent au printemps des 3 ans. Ils vont s'améliorer au fil des années, atteignant la plénitude de leurs moyens à 7 ou 8 ans. Au trot, un cheval peut courir en France jusqu'à l'âge de 10 ans. Cela dit, un cheval ayant couru dès l'âge de 2 ans peut être tardif.
Ils brillent sur de courtes distances (2.400 mètres et moins). Ils préfèrent en général les pistes plates (la petite piste plutôt que la grande piste de Vincennes).
Ils sont à l'aise avant tout sur des parcours de tenue (2600 mètres et au delà), et aiment en particulier la grande piste de Vincennes.
La juste appréciation des allures, surtout dans les courses pour trotteurs de 2, 3 et 4 ans, reste déterminante.
Quand vous faites le papier, il faut énormément tenir compte de toutes les personnes qui constituent son environnement : drivers, jockeys ou entraîneurs.
Il y a des différences importantes de niveau entre les « pilotes ». Ainsi, un crack driver ou crack-jockey menant un trotteur de qualité moyenne est capable d'en tirer la quintessence et l'amener à l'arrivée. Par ailleurs, si un entourage fait appel à un driver ou un jockey de renom, c'est très bon signe. Plus un cheval est associé à un driver ou jockey de valeur, plus il a une chance de prendre une part active à l'arrivée, surtout s'il possède de la qualité.
Tenez compte de leur réussite et de la façon dont ils exploitent leurs pensionnaires. Certains professionnels sont des spécialistes des jeunes chevaux, d'autres des trotteurs d'âge. Il y a ceux qui n'ont pas leur pareil pour atteindre un objectif visé, qui sont des spécialistes des trotteurs «montés», qui savent affuter leurs pensionnaires pour qu'ils courent leur meilleure valeur d'emblée, qui déclassent leurs chevaux systématiquement, qui préparent le meeting d'hiver, etc...
Les forces et faiblesses des acteurs évoluent au fil des années. Certains drivers, jockeys ou entraîneurs s'améliorent, d'autres régressent et il faut vite apprendre à cerner les nouveaux venus dans la profession. Il est très intéressant de pouvoir repérer (et jouer) des professionnels encore méconnus qui sont en phase ascendante et, dès lors, en pleine confiance. A l'inverse, un entraîneur ou un driver en méforme doute et voit son efficacité diminuer.