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Mots clés : Trot Attelé - Avant - Groupe 1 - France

Grand Prix d'Amérique : Les triples lauréats de l'Amérique

Remporter un troisième Prix d’Amérique, tel est le défi de Ready Cash ce dimanche. Un exploit qui lui permettrait d’entrer un peu plus dans la légende du trotting français et rejoindre ainsi le carré d’as ayant réussi ce fameux triplé : Uranie, Roquépine, Bellino II et Ourasi. Il faut dire que, depuis Ourasi, le seul à avoir tenté, et manqué, d’inscrire pour la troisième fois son nom au palmarès est un certain Offhore Dream…

URANIE

Surnommée « l'alezane volante », Uranie aura été la première grande dame du trot français. Née en 1920  chez Monsieur J. Denis à Bieville-en-Auge, elle s'impose pour ses premiers pas à Rouen le 14 mai 1923, menée par son entraîneur Lucien Dufour, sous les couleurs de Monsieur F. Follet. Il faut dire que la demoiselle ne manque pas de talent mais fait souvent preuve de caractère. Ainsi, elle fut vendue à Monsieur F. Vanuckere qui la confia à l'italien Valentino Cappovila. Pour sa première participation au Prix d'Amérique en 1926, édition dans laquelle seuls neuf candidats ont répondu présent, elle triomphe au terme d'une vive empoignade dans la ligne droite avec Tienneval (Louis Forcinal). L'année suivante, la victoire est une véritable formalité, laissant son suivant immédiat à plus de trois secondes ! Et que dire de l'édition 1928 où elle réalise un cavalier seul, remportant l'épreuve avec cent mètres d'avance ! Si Vincennes était alors en admiration devant une telle domination, l'entourage des rivaux de la diva menaçait de ne plus courir à poteau égal avec elle.

Dans ces conditions, la Société du Demi-Sang (ancêtre de la SECF) n'a d'autres solutions que de se résoudre à handicaper de 50 mètres la jument de Monsieur F. Vanuckere. Malgré cela, ils ne sont que six à oser la défier en 1929. Nerveuse ce jour-là, Uranie aggrave son handicap initial et se retrouve à cent mètres du petit peloton, avant de récidiver dans la descente. La course semble perdue mais son driver ne s'affole pourtant pas. Peu à peu, la championne refait son handicap à tel point qu'elle revient lutter pour la victoire dans la ligne droite. Malheureusement, elle se précipite et prend le galop. Pour sa dernière participation à la prestigieuse épreuve, l'élève de Valentino Capovilla doit rendre jusqu'à 75 mètres à certains rivaux, et notamment 50 mètres à la nouvelle idole du trot français, Amazone B. Hélas, le scénario catastrophe de 1929 se renouvelle : elle perd du terrain au départ et dans la descente avant de tracer une superbe fin de course pour prendre l'accessit d'honneur dans un chrono record. Nul doute que, sans les handicaps imposés, il est probable qu'Uranie compterait cinq Prix d'Amérique à son palmarès.

ROQUEPINE

Propriété de « Monsieur » Henri Levesque, Roquépine a dominé sans partage le trot mondial au milieu des années 60, associée, sauf exception, au « Pape » de Vincennes, Jean-René Gougeon. Et pourtant, son histoire doit beaucoup au hasard. Croyant beaucoup en Sa Bourbonnaise, Henri Levesque avait acheté deux produits de celles-ci afin de devenir poulinières auprès de Guy Deloison, Jalna IV et Glamour IV. Mais pour faire plaisir à un ami italien, il a décidé d'en rétrocéder une des deux, en laissant le choix à son ami. Celui-ci opta pour Glamour IV. Joli hasard, comme celui de son nom. Née le 8 avril 1961, la fille de Jalna IV fait partie des 35 chevaux à nommer au haras et, c'est en découvrant le patronyme Roquépine sur une plaque de rue que Mme Levesque décida de la baptiser ainsi.

Pouliche puissante, Roquépine affiche rapidement caractère et classe mais Henri Levesque comprend vite qu'il dispose d'un élément sortant de l'ordinaire. Aussi, il décide de prendre son temps avec elle et, elle ne débute qu'en mai de ses trois ans. Cette année-là, le bilan est de trois victoires pour neuf prestations mais aussi d'une deuxième place dans le Prix de Vincennes. Sans forcer outre mesure son talent, Roquépine enlève l'année suivante le Critérium des 4 ans, le Critérium Continental, mais aussi trois groupes II.

Au début de l'hiver 1965, Henri Levesque contacte Jean-René Gougeon pour mener Roquépine. Le 30 janvier 1966, la fille de Jalna IV enlève le Prix d'Amérique, contenant le rush final de la championne américaine Elma, affichant le nouveau record de la course (1'18''6) à seulement cinq ans. Pour l'édition 1967 du Prix d'Amérique, Henri Levesque choisit de se faire plaisir en menant Roquépine, n'ayant jamais remporté la grande épreuve en tant que driver, et laisse sa place au sulky d'Oscar RL à Jean-René Gougeon. Une victoire sans émotion pour Monsieur « Henri » qui réalise le jumelé gagnant. Mais, à l'aube d'une nouvelle participation au Prix d'Amérique, l'entourage de la championne est dans le doute. En effet, après un succès à Naples le 12 novembre, elle a couru deux fois, sans spécialement convaincre et a tendance à prendre de l'embonpoint. Et pourtant, dans l'épreuve reine, sous la poigne de Jean-René Gougeon, elle s'impose encore plus facilement que dans les autres éditions. C'est logiquement et avec optimisme qu'une quatrième participation à l'Amérique est envisagée. Retenu sur Une de Mai, Jean-René Gougeon laisse sa place à Roger Baudron. Si Henri Levesque remporta bien ce Prix d'Amérique, c'était en tant qu'entraîneur d'Upsalin, de trois ans le cadet de Roquépine qui devra se contenter de la septième place.

BELLINO II

Assurément, Bellino II détient une place à part dans le panthéon du trotting français. Complet, il est aussi doué sous la selle qu'à l'attelé, il est capable de gagner sur 1.609 mètres comme sur 3.000 mètres. Et, contrairement aux idées reçues, il aura duré dans le temps, grâce en partie à une santé de fer. Et pourtant, rien ne prédisposait Bellino II a devenir le « rouleau compresseur » à son plus jeune âge.

Né en 1967 à Vetraz-Montboux près d'Annemasse (Haute-Savoie), chez son propriétaire Maurice Macheret, Bellino II est un poulain maigre et dégingandé à tel point que son éleveur le surnomme le « désossé ». Après avoir pensé le vendre, il l'envoie chez Jacky Ensch à Divonne, réputé pour ses talents de débourreur. Confié à René Sala, il parvient à se qualifier en juin 1970 à Lyon après plusieurs essais infructueux. Guère éclatant lors de ses premières sorties en province, il en profite toutefois pour s'étoffer et, à la surprise générale, il termine son année de trois ans en enlevant les Prix Raoul Ballière et de Vincennes. Ayant visiblement trouvé sa voie sous la selle, il ajoute à son palmarès en 1971 les Prix du Président de la République, des Centaures et des Elites. Leader incontesté de sa génération au trot monté, il complète son palmarès avec les Prix de Normandie et un second Prix des Elites. Passé à côté de la consécration dans le Cornulier en 1972 (devancé par Tidalium Pelo), il ne manque pas son objectif l'année suivante.

Son année 1974 est en demi-teinte. Devancé dans le Cornulier, il remporte la première grande course de sa carrière à l'attelé sous la poigne de Jean-René Gougeon, le Prix René Ballière. Confié aux frères Gougeon, il réalise une année 1975 extraordinaire et, après avoir récupéré son titre dans le Cornulier, il enlève un premier Prix d'Amérique. Malgré ses neuf ans, l'âge où certains trotteurs pensent à la retraite, Bellino II semble encore plus fort et dominateur en cette année 1976. Après avoir enlevé un nouveau Prix de Cornulier, il réalise un nouveau doublé dans le Prix d'Amérique. Pour ses dix ans, en 1977, Bellino II enlève peut-être son plus beau succès dans le Prix d'Amérique. Auteur d'un début d'hiver effacé (battu dans les préparatoires et 3e du Cornulier), il s'élance tout de même avec le statut de favori. Une bousculade au départ lui fait perdre 30 mètres. D'aucun aurait pu penser que la messe était dite et même Jean-René Gougeon, son pilote. Pourtant, le géant savoyard recolle petit à petit au peloton et rejoint même Eléazar dans la descente. Loin de craquer pour finir, il repart pour franchir le poteau en vainqueur. Après quatre saisons de monte, il meurt sans avoir pu tracer dans notre élevage.

OURASI

Qui ne connaît pas l'histoire d'Ourasi, cheval le plus médiatisé de l'histoire du trot français ! Issu d'un petit élevage comportant des poulinières d'extraction modeste. Né le 7 avril 1980, Ourasi est le seul produit du domaine de Saint-Georges cette année-là puisque seule Fleurasie a pouliné, les autres juments étant restées vides. Mais son éleveur Raoul Ostheimer se demandait bien ce qu'il allait faire de ce « gros bœuf ». Par ailleurs, il affichait déjà son mauvais caractère au moment du débourrage. Qualifié non sans mal, il commença sa carrière mené par son propriétaire et entraîneur avant d'être mené par Jean-René Gougeon début 1983.

En 1985, passé sous l'entraînement de Jean-René Gougeon, Ourasi remet les pendules à l'heure et enlève notamment le Criterium des 5 ans, le Prix de l'Etoile et le Prix d'Europe. Auteur dans la foulée d'un début d'hiver tonitruant, il justifie son statut de grand favori dans le Prix d'Amérique 1986 en dominant aisément Mon Tourbillon. Lauréat des quatre préparatoires au Prix d'Amérique lors de l'hiver 1986-1987, Ourasi n'a pas à puiser dans ses réserves pour enlever à nouveau le grand international. Les succès s'enchaînent à nouveau avec toutefois un bémol, sa défaite dans le Prix René Ballière. Malgré tout, le crack fut syndiqué en quarante parts à 610.000 francs, dont la moitié réservées à son propriétaire. Lauréat des Prix de Bourgogne et de Belgique lors de l'hiver 1987-1988, il réalise le triplé après être venu à bout de la résistance héroïque du « Viel » Permissionnaire. Dominateur sur notre sol, Ourasi se lance dans une campagne européenne avant de se lancer à la conquête des Etats-Unis et surtout de Mack Lobell. Le duel attendu n'eut pas lieu et c'est Sugarcan Hanover qui a tiré les marrons du feu. Revenu sur notre sol, Ourasi se prépare pour un quatrième Prix d'Amérique dont il est le grandissime favori. Mais, stupeur sur Vincennes, le champion n'a pas son action habituelle et doit laisser filer Queila Gédé et se fait même substituer l'accessit d'honneur par Potin d'Amour. Le champion n'avait certes pas uriné avant la course mais, les efforts fournis à l'étranger n'ont-ils pas peser dans la balance ? Une sale année puisque, Jean-René Gougeon, victime de problèmes cardiaques doit laisser sa place à son frère Michel-Marcel Gougeon, avec un interlude avec Richard William-Denéchère. Le doute était vraiment dans les esprits avant sa dernière tentative dans l'Amérique, le 28 janvier 1990. Certes le jeune loup Ténor de Baune a renoncé à l'affronter mais Ourasi restait sur une sortie inquiétante dans le Prix de Belgique. Pourtant, en souvenir de ses exploits passés, il s'élance favori. Et le champion de Raoul Ostheimer réalisa l'impossible en course, améliorant même le record de l'épreuve en 1'15''2 !

Fort de ses 58 succès et un compte en banque de 21782895 francs, Ourasi se retira de la compétition. Hélas, il se révéla décevant au haras ne donnant que trente-huit produits en dix ans sans qu'aucun ne puisse bénéficier de ses dons. Son produit le plus riche restera Emir des Fresneaux (1992). Retiré au haras de Gruchy (Calvados), il y meurt le 12 janvier dernier à l'âge canonique de 33 ans.

 

Sylvain Collin, 24/01/2013 15:46:00 CET
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