Pas facile de gérer la carrière d’un diamant à l’état pur, mais doté d’une santé des plus fragiles. Sans conteste le meilleur cheval de l’année 2013, Texas Charm, n’avait pas pu prendre part à l’édition 2014 du Grand Prix d’Amérique. Un an plus tard, il se présente comme l’un des principaux favoris de l’épreuve reine du trot français.
Pas
facile à utiliser en début de carrière, Texas
Charm avait été dirigé rapidement vers le trot monté, atteignant les
sommets. Durant l'hiver de ses 3 à 4 ans, il était même sacré meilleur de sa
génération dans la discipline, remportant le Prix de Vincennes.
Il a ensuite totalement explosé au printemps de ses 5 ans, au sulky. Muni de
son bonnet fermé, le rouleau compresseur s'était imposé dans un quinté, à
Laval, affolant les aiguilles du chronomètre (1'12''6 sur 2850 mètres). Deux
mois plus tard, il mettait à terre les ténors du trot français, dans le Prix des Ducs de Normandie à Caen. Passé
à côté de son hiver suivant, étant malade, les mauvaises langues diront qu'il s'agit
avant tout d'un saisonnier, à l'instar de quelques années auparavant d'un Jeanbat du Vivier ou d'un Sébrazac.
D'ailleurs au printemps suivant, le champion de l'Ecurie Victoria Dreams revient
plus fort que jamais. Il enfile les
succès comme des perles, du Critérium de
Vitesse d'Argentan, en passant par un doublé dans le Prix des Ducs de Normandie et son apothéose dans le Prix René Ballière. C'est certainement à
ce jour la plus belle victoire de sa victoire, de par le fait qu'il avait
concédé de précieuses longueurs au départ, avant de tourner autour du peloton
et de s'en aller quérir un succès désinvolte.
Revoir la course.
On se dit alors que le favori du Prix d'Amérique 2014 est tout trouvé, d'autant que le partenaire de Julien Dubois remporte
le Prix de Bourgogne, devant un
certain Ready Cash (3e). Mais
sa santé fragile le rattrape. Le 9 janvier, il doit jeter l'éponge, victime d'une
fêlure du canon.
Mais n'est-ce pas la force des cracks que de revenir sur le devant de la scène ?
Malgré tous les coups du sort qui l'ont touché, revoilà Texas en piste le 21
septembre sur l'herbe d'Alençon. Le temps de retrouver la bonne carburation, il
renoue avec la palme dans la deuxième «B», le Prix du Bourbonnais.
Revoir la course.
Tout récemment, dans le Prix de Belgique,
alors qu'il était de nouveau muni de son bonnet fermé, il a joué de malchance
au début de la ligne droite, avant de finir pratiquement sur la même ligne que
le favori de dimanche, à savoir Up And
Quick. Parfait dans ses allures, il s'installera logiquement dans le
fauteuil de challenger n°1.
Revoir la course.
Deux ans après le sacre de Royal Dream,
l'Ecurie Victoria Dreams a les moyens de remettre le couvert. Julien Dubois, son
driver attitré et jeune prodige, disputera ici son premier Prix d'Amérique, et va tenter de rejoindre au palmarès de l'épreuve
son grand-père, Jean-Pierre, lauréat avec High
Echelon en 1979 et Hymour en
1982, son oncle, Jean-Etienne, élu en 1996 avec Coktail Jet, ou encore son
père, Jean-Philippe (Royal Dream 2013).
Les chiffres clés de Texas Charm :
15 : Le nombre de victoires qu'il
a enregistrées à ce jour, dont 5 sous la selle.
08/06/2010 : Après un début de
carrière plutôt timide, il ouvre son palmarès le 8 juin 2010, remportant le Prix Dido, au monté, à Vincennes.
2 : Le Prix de Vincennes et le Prix
René Ballière sont à ce jour ses deux trophées classiques.
1'09''9 : au sommet de son art
le 15 juin 2013, le fils de Cygnus d'Odyssée réalise une démonstration dans le Prix René Ballière.